Semi-marathon de Liverpool

Publié le par Xav'

Seulement trois semaines après le semi de Paris, me voilà engagé dans un autre semi, avec pour objectif de faire moins de 1h35' et ainsi battre mon premier temps. Les entraînements ne furent pas légion, avec une seule séance à allure spécifique, mais j'avoue partir assez confiant pour réaliser mon temps.

Jérémie (ou Fennec, pour les intimes) et Amandine sont venus passer le weekend chez nous à l'occasion de la course; le Fennec, en grand trailer qu'il est, a du délaisser ses courses où le dénivelé se compte en milliers de mètres pour venir se frotter au bitume et au plat des courses sur routes.

Pour la première fois au menu d'avant-course, il y a du Gato Sport (cuisiné moi-même!), le genre de truc dont tu manges une part et qui te cale jusqu'au lendemain matin si tu ne fais pas de sport dans la journée... On part un peu avant 8h, en frôlant la catastrophe d'entrée de jeu: le bouchon du réservoir d'huile de la Fiesta s'est mystérieusement ouvert tout seul pendant la nuit ! (Je soupçonne Jérémie de l'avoir ouvert pendant la nuit pour éviter de se prendre une raclée au semi...) Heureusement qu'on a pas roulé comme ça plus de 30 secondes, ou on aurait pu dire Adieu à Fifi... On arrive finalement sur le coup des 9h, pour avoir juste le temps de se changer et de s'échauffer pendant 10 minutes.

Les conditions sont idéales, avec un beau soleil et pas de vent. Il fait juste un peu frisquet, mais ça va vite se réchauffer pendant la course. On se place dans le premier tiers d'un peloton qui compte quelque 4000 coureurs, où je trouve l'ambiance plus amicale qu'à Paris quelques semaines plus tôt. Le départ est donné par les participants eux-même, en comptant, une première mondiale! Five.... four.... three.... two.... one.... goooo !!

La route du départ est assez étroite, juste le temps de quitter les docks, puis s'élargit pour pouvoir courir assez facilement à son propre rythme dès les premiers miles. Il ne m'a pas fallu plus de 100 mètres pour perdre le Fennec, qui doit déjà trotter en tête de la course ! Je passe au 1er mile avec seulement 30" de retard sur mon temps, que je devrais pouvoir rattraper assez facilement. Le 2e mile est une longue cote, où on peut bien sentir que ce style de terrain n'est pas le plus propice aux Anglais, pas franchement habitués à ce genre d'effort. La descente du 3e mile nous amène jusqu'à un parc où se trouve le premier ravitaillement. J'attrape une bouteille, bois quelques gorgées, et sent immédiatement une bonne grosse douleur au ventre. Visiblement j'ai toujours autant de mal à boire pendant les courses ! Mais à part ça, les sensations ne sont pas trop mal, avec juste une légère douleur à l'arrière d'un mollet, pas de quoi fouetter un chat. Je n'ai pas réussi à voir la 4e borne, mais passe exactement dans le bon timing au 5e mile, juste à l'entrée d'un second grand parc où l'on va zigzaguer pour quelques miles. Le 6e mile est une catastrophe: j'arrive avec 1' de retard ! (En fait, j'apprendrai à la fin de la course qu'il n'était pas placé au bon endroit.) J'avale mon gel, passe au ravito, me prend encore un bon gros mal de ventre, mais je suis obligé d'accélérer pour reprendre cette minute de retard que je crois avoir. Et au 7e mile, je me retrouve en fait avec 2' d'avance, mais au prix d'un effort important que j'allai regretter par la suite... Je maintiens quoi qu'il en soit cette avance en sortant du parc, puis jusqu'au 10e mile où se trouve un ravitaillement avec des boissons énergétique. J'en prend une, qui me donne inévitablement mal au ventre, ça devient une routine ! Les 3 derniers miles sont une ligne droite sans fin le long de la mer. Les jambes commencent à être vraiment lourdes, je n'arrive plus à avancer, il fait vraiment chaud en plein soleil, et en plus j'ai une ampoule sous le pied, chose qui ne m'était jamais arrivée. Les deux derniers miles, avec un passage pas très joli dans une zone industrielle, puis l'entrée des docks, sont presque un calvaire, mais je veux à tout prix conserver mes 2'30 d'avance. Il y a encore un ravitaillement au dernier mile, absolument inutile, surtout si je veux éviter d'avoir une énième crampe d'estomac.

Je franchis finalement la ligne d'arrivée en devant accélérer sur les derniers mètres, juste pour ne pas me faire doubler sur la ligne par 2 mecs qui arrivent comme des avions derrière moi. J'aperçois Raechel, venue encourager Matt qui arrivera juste quelques minutes après mois. Le Fennec est quant à lui arrivé avant moi, dans un temps que je tairai, juste pour ne pas lui faire de pub !

Résultats:
 - Temps: 1h32'15" (3'35 de moins qu'au semi de Paris, mission accomplie !!)
 - Classement: 286e sur 3509
 - Vitesse moyenne: 13.72 km/h, soit 4'22 au km


Bilan: Je bats mon record et atteins mon objectif sur un parcours plus valonné que le précédent, cette course est donc une franche réussite ! Par contre, pour la première fois, je n'ai pas pu accélérer sur la fin, à cause d'un effort en milieu de course (lui-même a cause d'une borne mal installée), mais globalement c'est peut-être un mal pour un bien.

Maintenant on a bien mérité d'aller au pub avec Matt et Raechel pour se boire quelques pints et reprendre des forces !

Sur les photos de l'album "Semi-marathon-Liverpool", je sais que j'ai souvent les yeux fermés, mais franchement par rapport à la tête du Fennec à l'arrivée, je sais pas ce qui vaut le mieux !!

Publié dans Sport

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M
Malgré cette douleur au ventre, tu l'as plutôt bien géré ta course avec en prime un score battu. Bravo à toi.
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